January 2, 2023

Ce que j'enseigne à mes clients & que j'ai moi-même du mal à mettre en place

Les cordonniers sont toujours les plus mal chaussés.


Je t’écris cet article, en toute transparence, car je souhaite te montrer qu’il n’est pas toujours facile de mettre en place ce que l’on a appris… et que c’est tout à fait normal !


J’ai l’impression qu’il y a un tabou bien ancré dans le monde de la santé et plus particulièrement dans celui des médecines douces. Selon moi, beaucoup de praticiens n’osent pas dire qu’ils ne sont pas "parfaits", qu’ils n’appliquent pas tout ce qu’ils apprennent et qu’eux même ont parfois du mal à suivre les conseils avisés qu’ils prodiguent. 


C’est aussi le cas des coachs, et plus particulièrement des coachs business / coachs marketing. Et même si je ne me définis pas comme une coach à proprement parler, j’estime que je souffre également de ce « syndrome ». Ou plutôt de ces mauvaises habitudes dont il n’est pas facile de se défaire 🥴


Comme beaucoup j’ai des automatismes sérieusement enracinés en moi.

Mais je pense aussi que l’on ne réalise pas toujours notre avancée dans certains domaines, y compris professionnels. Et même si ce sont encore aujourd’hui des choses que j’ai du mal à mettre en place, j’arrive à me remettre régulièrement en question pour essayer de progresser sans cesse un peu plus chaque jour.



Je te partage donc ces 5 choses que j’ai dû mal à mettre en place et qui restent malgré tout pour moi des incontournables si tu veux faire décoller ta communication et attirer toujours plus de prospects.

Ne pas m’éparpiller

C’est définitivement une recommandation que je cris haut et fort. Car mieux vaut choisir la qualité à la quantité. Pour cela pas de secrets: il est important de se spécialiser et de continuellement se former sur une thématique bien précise.

Dans la même veine, mieux vaut privilégier un seul canal de communication pour le maitriser à la perfection et concentrer tous ses efforts sur celui-ci.
Par ailleurs, être présente quotidiennement et chercher à projeter une image d’expert n’est pas de tout repos et il est presque impossible de le faire sur différents canaux de communication. 



Mais voilà. Moi j’aime créer, expérimenter, découvrir, ne pas rester sur mes acquis. J’ai donc un mal fou à m’imposer cette règle. Pas uniquement concernant la communication digitale d’ailleurs. J’aime me former à pleins de sujets, tester différentes stratégies, ajouter des cordes à mon arc. En plus, j’ai tendance à me lasser rapidement de tout et ai souvent besoin de « renouveau », professionnellement comme personnellement. 

Avec l’âge, j’ai tout de même appris à calmer mes ardeurs et à être davantage persévérante. Car si je veux être tout à fait honnête avec moi-même, c’est aussi parce que je trouve cela bien plus simple. Plus simple de ne pas faire face à ses propres démons, de ne pas chercher à approfondir coûte que coûte quelque chose, de ne pas se casser les dents sur des notions que l’on ne connait pas encore très bien. 


J’entends souvent des coachs business dire: « il faut nécessairement nicher son activité et ne surtout pas être généraliste » 🤔

Je ne suis pas d’accord.


On peut tout à fait réussir à créer une entreprise rentable et épanouissante sans être dans l’hyper-spécialisation. En revanche, il est d’après-moi nécessaire de savoir se concentrer sur une thématique précise, une cible bien déterminée et une proposition de valeur choisie avec soin lorsque l’on communique sur son activité. Cela ne signifie pas pour autant que tu ne peux pas aborder d’autres sujets lors de tes accompagnements ou te cantonner à un seul type de clients très précis. La communication stratégique cible, elle n’exclut pas 🎯

Par exemple, j’aime personnellement apprendre les bases du code lorsque j’en ai le temps. J'essaye aussi de me perfectionner en création de logos en ce moment. Ce n’est pas pour autant des éléments que je vais mettre en avant dans ma communication puisqu’ils n’ont pas une importance capitale ni pour mon audience., ni pour mon activité avec « Plus Forts à 2 ».

Ne pas s’éparpiller et tenter sans cesse de nouvelles choses me semble ainsi primordial pour progresser plus vite dans un domaine particulier et pour observer des résultats rapidement. Cela ne signifie pas pour autant qu’il faille devenir un moine bouddhiste et chercher forcément à être le meilleur dans son domaine Moi je pense que les généralistes ont autant d’avenir que les spécialistes, à condition de ne pas dépenser trop d’énergie dans trop de choses en même temps. Une chose après l’autre !


Femme qui crie

Rester patiente et ne pas me décourager si je ne vois pas des résultats rapidement

Dans la même veine, j’ai tendance à baisser trop rapidement les bras. Ou du moins à abandonner quelque chose à la moindre difficulté venue. C’est quelque chose sur laquelle je travaille depuis des années. Il faut bien l’avouer, j’aime les récompenses immédiates et je manque de patience 🥴 Cela m’a joué des tours plus d’une fois dans ma vie et je fais attention désormais à ne plus tirer des conclusions trop hâtives. 

Heureusement, avec le temps, j’aime de plus en plus les challenges. J’aime contourner les obstacles et trouver des solutions à mes problèmes. Mon côté créatif j’imagine.


Avec la communication, c’est pareil. Je teste quelque chose et si je ne vois pas des résultats quasi instantanément, j’en teste une autre. Je me compare à d’autres  et je me dis que je ne leur arrive pas à la cheville. Evidemment, c’est une grave erreur. Courir après la perfection n’a aucun sens 😵 Après tout, il ne peut y avoir qu’une seule personne au monde qui soit la ou le plus fort.e. dans son domaine. Et encore ! C’est totalement subjectif.

Le plus important est de chercher à développer ses compétences et à progresser un petit peu chaque jour. 

J’aime rapprocher cette tare (oui oui pour moi il s’agit bien d’une tare) avec le syndrome de l’imposteur. Je ne sais pas toi, mais parfois je me bride inconsciemment car j’ai l’impression de ne pas être légitime pour parler de tel ou tel sujet. Ou bien j’abandonne car je m’estime moins performante que d’autres. Mais le plus important ne serait-il pas de transmettre ce que l’on sait déjà à des personnes qui sont peut-être un peu moins avancées que nous sur le sujet ?! 


J’ai également eu tendance par le passé à me dire, et dans de nombreux domaines, qu’un jour ou l’autre le (bon) moment viendrait. Ce fameux jour où je me sentirais prête et où je pourrais affronter tous les obstacles sans jamais fléchir. Aujourd’hui je pense que l’on a tous et toutes des barrières à franchir et ce indéfiniment, quelque soit notre avancée dans la vie. Elles seront simplement différentes selon notre progression sur le parcours. 


Les échecs sont en plus bien plus formateurs que les réussites. Avoir le courage de se remettre en question, essayer de s’améliorer, faire face à ses faiblesses est tellement plus enseignant et utile que de se décourager trop vite ! … Et puis « patience est mère de toutes les vertus ». 


En 2023, je prends donc la résolution d’être plus patiente, dans ma vie professionnelle comme dans ma vie personnelle 😊

Ne pas me comparer aux autres

J’ai beau le savoir, c’est plus fort que moi. La comparaison fait parti de mon quotidien et elle me gâche parfois la vie. Bien avant de me lancer dans l’entreprenariat, d’ailleurs 😌

Petite, j’avais le sentiment de ne jamais être assez. En grandissant, j’ai pris l’habitude de ne jamais célébrer mes petites victoires. En entreprise, je me satisfaisais rarement de ce que j’avais. Dans ma vie privée, je me comparais sans cesse aux autres.

Certains diront qu’il s’agit de perfectionnisme. Ou d’un manque de confiance en soi. Je ne crois pas. J’ai toujours eu tendance à me comparer à d’autres personnes, du moins à celles qui sont plus avancées que moi. Et c’est là que le bat blesse. Nous trouverons toujours quelqu’un de plus performant, de plus intelligent ou de plus beau. Cela n’a aucun sens de chercher sans arrêt à gagner un sommet qui reste malgré tout innatteignable. 



Dans le marketing et la communication c’est la même chose. Il existe des notions qui sont parfois érigées en tant que « règles irréfutables» . Pourtant la communication se rapproche davantage d’un art plutôt que d’une science, je trouve. Certaines choses fonctionneront pour certaines personnes, alors que d’autres échoueront lamentablement en faisant la même chose 🤯


Désormais, je prends soin de ne plus chercher consciemment à me comparer aux autres. J’adore m’inspirer d’autres personnes et m’informer, surtout dans le secteur d’activité dans lequel j’évolue. Mais je le fais avec parcimonie. Et puis, je pense aussi qu’il est important de faire appel à son intuition.

Cela t’es déjà arrivée de rédiger un post Instagram ou un article de blog, d’être super fière des mots que tu as choisis, du sujet que tu abordes, de l’angle que tu adoptes ? … Pour finalement voir que celui-ci ne provoque pas l’effet escompté ?! Tu te remets alors rapidement en question. Tu te compares aux autres qui n’ont peut-être pas mieux rédigé leur post que toi d’ailleurs. 

Pourtant, si toi tu estimais avoir fait les choses avec coeur et avec conscience, c’est le principal. Car il peut y avoir des tas de raisons qui font qu’un contenu obtient moins de visibilité ou d’engagement. Ce n’est pas forcément parce que le sujet n’intéresse personne.

Voici donc un conseil que j’applique à moi-même : la prochaine fois que tu es dans cette situation, persévère. Tente de republier ce contenu, donne lui une autre chance. Tu peux utiliser un visuel légèrement différent, un angle d’approche distinct, modifier les termes et le lexique utilisés. Ou même carrément le republier sous un format complètement différent (un post Insta qui devient une Newsletter, un podcast qui devient un article de blog …)

On oublie trop souvent que la chance et le hasard ont leur part de responsabilité dans cette affaire ! 



J’ai aussi compris avec le temps qu’il est néfaste de comparer la vitrine des autres avec soi-même. Tout simplement car on ne connaît pas précisément leur arrière boutique (oui oui je suis très fière de cette métaphore 😋).Peux-être te compares-tu avec quelqu’un qui a une équipe à ses côtés et qui ne le montre pas… Ou à quelqu’un qui peut a pu se payer maintes formations avant de se lancer 🤔


Femme qui écris sur un cahier



Etre courte et concise (à l’écrit comme à l’oral)



Je le dis et le répète dans mes articles de blog ou dans mes épisodes de podcast: mieux vaut être concis et précis pour avoir de l’impact. Malheureusement, j’ai plus de mal à l’appliquer 😬 Je suis la première à faire des phrases à rallonge ou à parler sans observer de silences pendant plusieurs minutes. 

Pourtant, c’est une règle d’or en communication. Point trop n’en faut ! Faire des phrases courtes, sans fioritures est malheureusement souvent contre nature. Ce n’est pas ce que l’on a appris à l’école et pour les littéraires, qui aiment lire ou écrire c’est souvent un sujet épineux.

Pourquoi écrire comme on s’exprime à l’oral serait plus agréable que de faire des belles phrases avec un vocabulaire bien choisi ?!  Et bien parce que dans le secteur de la communication digitale, ce qui prime avant tout c’est d’être compris par son public 😉 Ainsi, mieux vaut éviter le jargon, les termes techniques et autres connecteurs logiques. Qui utilise des mots comme « dès lors », « néanmoins », « assurément » à l’oral ?! Franchement ?!


En prenant du recul, je me suis aperçue que j’essaye régulièrement de dire beaucoup trop de choses en une seule phrase. Une idée me passe par la tête et je me dis qu’il faut à tout prix que j’essaye de la placer rapidement. Malheureusement, cela revient à écrire des phrases à rallonge qui sont « lourdes » et parfois difficilement compréhensibles. Peut-être est-ce ton cas aussi ?!

La seule solution que j’ai trouvé pour tenter de contrer cela est de me relire attentivement. Plusieurs fois s’il le faut. Je ne me contente alors pas uniquement de vérifier si je n’ai pas fait de fautes d’orthographe ou de syntaxe ; j’essaye surtout de découper les phrases que je juge trop longues. Parfois je supprime des mots qui n’ont aucun intérêt et je garde en tête que chaque phrase écrite doit apporter quelque chose. Elle doit être utile et intéressante sinon elle dégage 😉


Bon, j’ai encore des progrès à faire dans ce domaine je te l’accorde !

Un leadmagnet doit être court et facile à consommer

Pour finir, je vais aborder un sujet purement marketing.


Si tu ne sais pas exactement ce qu’est un leadmagnet, je te suggère de jeter un oeil (une oreille plutôt 😋 ) à mon épisode de podcast « le mariage réussit d’un bon leadmagnet et d’une landing page bien pensée » . Pour faire court, un leadmagnet est un contenu web gratuit qui va te permettre d’attirer à toi des premiers prospects. Certains l’appellent un « freebie ». C’est la même chose.


Différents formats existent. Parmi les plus connus : l’ebook, le pack de templates, la formation, le webinaire …


Ce leadmagnet doit s’inscrire dans ta stratégie d’acquisition client au même titre que ta communication sur les réseaux sociaux ou que la distribution de flyers chez les commerçants du coin par exemple. C’est bien souvent quelque chose que l’on retrouve au tout début du parcours client car il te permettra de montrer ton expertise et de parler de tes offres payantes en douceur 😉

Ainsi, un leadmagnet est la plupart du temps gratuit (ou peu onéreux), conçu pour répondre à un besoin spécifique de ta clientèle cible et doit avoir pour principal objectif de pousser tes prospects à vouloir aller plus loin avec toi. Il doit être différenciant et brandé (à l’image de ta marque) si tu veux faire en sorte que son lecteur se souvienne de toi.

Mais il est également préférable que celui-ci soit facile à consommer. Personne ne s’attend à passer des heures à lire un ebook ou des journées entières à absorber une formation gratuite.


Si tu as téléchargé ma formation offerte, tu vois sûrement où je veux en venir ! Ma formation est dense, complète et pas vraiment pensée pour être consommée en quelques heures 😬 C’est plus ou moins fait exprès (mais davantage moins que plus 🥴).

J’ai pensé l’enrichir encore davantage et la rendre payante mais mon intention est de transmettre les bases du brand design à tous mes prospects. Car d'après moi, travailler son branding et son univers de marque doit être un point de départ quasi obligatoire. J’ai profondément envie d’aider mes futur.es clients à maitriser cet aspect de la communication avant de se lancer dans un accompagnement plus complet et personnalisé. J’ai donc rapidement décidé de l’offrir et d’en faire un leadmagnet.

C’est un parti pris. 

Mais je suis malheureusement persuadée que certaines personnes n’ont pas le temps ou la motivation de la terminer et de faire tous les exercices proposés. C’est comme tout ce qui est gratuit après tout ! On se sent souvent moins engagé et on a tendance à ne pas en profiter pleinement 😟



L’idéal donc reste de proposer un leadmagnet court, concis, qui répond à un problème bien précis. Ne fais pas comme moi. Evite les sujets trop vastes et les formats trop longs qui pourraient décourager tes prospects. Car ce que les internautes préfèrent, ce sont les contenus gratuits qui permettent de passer à l’action rapidement !




Comme tu peux le voir, moi aussi je dois « dealer » avec des comportements que je ne recommande pourtant pas du tout. J’ai du mal à mettre en pratique certaines choses qui me semblent pourtant essentielles en terme de communication digitale. 


Aussi, je te transmets tout cela, d’une part, pour te rappeler ces éléments importants si tu es à ton compte et si tu t’occupes seul.e de ta communication. Et d’autre part, pour te rassurer : je suis loin d’être toujours exemplaire, ce qui ne m’empêche pas d’avoir régulièrement des client.es satisfait.es et fidèles.


J’aime cette idée : ne pas toujours montrer le côté reluisant sous peine de présenter une fausse image de soi.


La prochaine fois je te partage les plus grands échecs de ma vie et les leçons que j’en ai tirées 😉